4ÈME SEMAINE DE CARÊME

Nous vous proposons de vivre ensemble ce Carême 2022.

Chaque semaine, nous apportons un éclairage sur quelques gestes posés traditionnellement au cours du Carême puis nous vous suggérons de prendre le temps de méditer soit la Parole de Dieu, soit le texte d’un saint et enfin, nous vous invitons à vivre un « effort de Carême ».

Belle montée vers Pâques à chacun !

UN GESTE : Pourquoi 40 jours ?

Si le Carême fait 40 jours, ce n’est pas par hasard ! Les écrivains bibliques aiment les nombres symboliques : sept indique la plénitude ; quatre les points cardinaux, la création ; douze, les tribus d’Israël, les apôtres, etc. Un autre revient plus de 90 fois dans la Bible : le nombre quarante !

Ce n’est pas tant pour faire un compte précis de jours que pour montrer le caractère « total », « accompli » d’un événement que ce nombre est utilisé.

On n’en connaît pas très bien l’origine. Il pourrait correspondre à l’âge de la maturité. C’est à 40 ans qu’Isaac et Ésaü se marient (Gn 25,20 ; 26,34). C’est l’âge d’Ishboshet quand il devient roi (2 S 2,10) et d’Absalon quand il cherche à prendre la place de son père David (2 S 15,7). C’est aussi la durée du règne des rois les plus respectés : David (2 S 5,4 ; 1 R 2,11 ; 1 Ch 29,27) ; Salomon (1 R 11,42 ; 2 Ch 9,30) ; Joas (2 R 12,1).

Le nombre quarante peut aussi indiquer une durée type qui serait l’équivalent de « un certain temps ». Dans le récit du Déluge, la pluie se déverse pendant quarante jours et quarante nuits (Gn 7,4.12.17 ; 8,6). C’est aussi la durée de l’embaumement de Jacob (Gn 50,3). Ou encore la durée pendant laquelle le Philistin Goliath vient défier les Israélites (1 S 17,16). C’est aussi le temps de paix qui s’écoule dans le livre des Juges entre l’intervention d’un sauveur suscité par Dieu et sa mort ouvrant à une nouvelle crise (Jg 3,11 ; 5,32 ; 8,28).

Les Hébreux mettent 40 ans pour traverser le désert et atteindre la Terre promise (c’est un exode complet, un abandon de toute sécurité pour se fier à Dieu seul), et Moïse passe 40 jours au Sinaï. Mais surtout, Jésus passe 40 jours dans le désert, priant et jeûnant pour se préparer à annoncer la Bonne Nouvelle.

UNE PAROLE

Quarante jours avant Pâques (sans compter les dimanches), les chrétiens vivent le temps du Carême. Un temps de prière, de jeûne, de partage et de pardon.

Le 4ème dimanche de Carême est aussi appelé dimanche de « laetare », ou dimanche de la joie. Voici la prière de Sœur Emmanuelle pour demander la joie.

Seigneur, aide-moi à être heureux et à créer le bonheur, à être détonateur de Joie, celle qui fait éclater la gangue qui nous étouffe. Seigneur, aide-moi à jouir de mon corps, de mes yeux qui voient, de mes oreilles qui entendent, de mes pieds qui marchent, de mes mains qui touchent, de mon palais qui goûte, de ma bouche qui hume l’air qui vivifie. Seigneur, aide-moi à jouir de mon âme, de mon intelligence qui comprend, de ma volonté qui agit, surtout de mon cœur qui aime et qui est aimé : Ah ! Je suis vivant, merveille ! Et à mesure que les ans passent et que mes sens déclinent, aide-moi, Seigneur, à trouver ma joie dans la vie des enfants et de tous ceux qui jouissent à plein de leur corps et de leur âme. Aide-moi surtout, Seigneur, à trouver de plus en plus ma joie en Toi, Source de mon espérance, Toi, « l’Au-delà de tout », Toi, la vie en plénitude, Toi, qui m‘attends dans Ta maison où – Tu l’as dit – Tu m’as préparé une place. Merci, Seigneur !

Sœur Emmanuelle du Caire (1908-2008)

UN EFFORT

Je prie chaque jour de la semaine la prière de Sœur Emmanuelle.

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