5ÈME SEMAINE DE CARÊME

Nous vous proposons de vivre ensemble ce Carême 2022.

Chaque semaine, nous apportons un éclairage sur quelques gestes posés traditionnellement au cours du Carême puis nous vous suggérons de prendre le temps de méditer soit la Parole de Dieu, soit le texte d’un saint et enfin, nous vous invitons à vivre un « effort de Carême ».

Belle montée vers Pâques à chacun !

UN GESTE : Que sont les rameaux ?

Une semaine avant sa mort sur la croix, Jésus entre dans Jérusalem monté sur un âne. Lors de son entrée triomphante à Jérusalem, Jésus n’est pas monté sur un cheval comme un chef de guerre victorieux, mais sur un âne ! Cette monture à la fois modeste et robuste est aussi le compagnon de voyage des gens humbles. Elle est un signe de l’humilité de Jésus. La foule L’acclame comme un roi : « Hosanna ! » Que fait Jésus ? Demande-t-Il à la foule de se taire ? Non, car elle a raison : Jésus est vraiment roi. Dans la foule, il y a ceux que Jésus a guéris, consolés, enseignés, aimés, pardonnés. Jaloux, les responsables politiques manipuleront la foule pour mettre Jésus à mort. Acceptant ce sort, le Seigneur montre que la vraie royauté consiste à servir ses frères, au péril de sa vie. Le dimanche précédant Pâques, l’Église se souvient de cette entrée triomphante de Jésus à Jérusalem : c’est le dimanche des Rameaux.

Si cette fête est célébrée en communion de prière avec tous les chrétiens – orthodoxes, protestants et catholiques – de nombreuses Églises locales possèdent leurs propres traditions pour la célébration des Rameaux. En voici quelques-unes :

Le dimanche des Rameaux est une des fêtes les plus importantes du Tipikon, le calendrier liturgique orthodoxe. Et particulièrement en Russie où les chrétiens célèbrent généralement les rameaux avec des branches de saule (« verba » en russe), qui a donné son nom à la fête « Verbnoïe voskressenje ».

Pour la fête des Rameaux, de nombreux palestiniens se rendent, munis d’une autorisation spéciale, à Jérusalem pour la traditionnelle procession du Mont des Oliviers à la Vieille Ville, munis de palmes ou de branches d’olivier. 

Au Nicaragua, la fête des Rameaux marque le début d’une semaine sainte extrêmement festive : concours de châteaux de sables, grandes mosaïques, feux d’artifice et parades sont organisés pour célébrer la résurrection du Christ toute proche.

En Espagne, les festivités de la semaine sainte sont telles qu’elle ont été déclarées d’intérêt touristique international. Ici à Zamora, les chants grégoriens animent les rues lors des processions nocturnes. Pour la fête des rameaux, les espagnols utilisent des feuilles de palmiers ou des branches d’olivier.

À Haïti, la fête des Rameaux est grandiose. Tous les chrétiens mais également de nombreux Haïtiens d’autres confessions sortent dans les rues, un chapelet à la main et en brandissant des gerbes de palmiers.

Au Paraguay, c’est la beauté et la grandeur de la palme qui prime pour le Dimanche des Rameaux. Les palmes sont ornées de décorations, de fleurs tressées. Un concours est organisé pour récompenser la palme la plus grande (qui peut mesurer plusieurs mètres). Après la cérémonie, la palme est placée dans la maison et servira de symbole de la protection du foyer.

Les fidèles philippins coupent des feuilles de palmier qu’ils tressent pour leur donner des formes diverses : colombe, fleur, croix. Après la cérémonie, ils accrochent leurs créations à la porte de leur foyer pour éloigner le mal.

Au Liban, les chrétiens défilent en processions autour de leurs églises en agitant des rameaux d’olivier. Les enfants en habits de fête, arborent des cierges colorés et décorés spécialement pour l’occasion par les commerçants.

En Roumanie, la veille des célébrations du dimanche des Rameaux les chrétiens orthodoxes célèbrent le samedi de Lazare. Au cours de la nuit, les habitants se rendent au cimetière de leur ville et allument des feux, puis célèbrent les vigiles autour des tombes jusqu’à l’aube.

UNE PAROLE

Quarante jours avant Pâques (sans compter les dimanches), les chrétiens vivent le temps du Carême. Un temps de prière, de jeûne, de partage et de pardon.

Cette cinquième semaine est la dernière avant la semaine sainte. Une semaine où nous pouvons méditer chaque jour l’Évangile du 5ème dimanche de Carême.


En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Évangile selon Saint Jean (Jn 8, 1-11)

UN EFFORT

Prendre le temps de ne pas juger hâtivement ceux que je côtoie chaque jour.

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