3ÈME SEMAINE DE CARÊME

Nous vous proposons de vivre ensemble ce Carême 2022.

Chaque semaine, nous apportons un éclairage sur quelques gestes posés traditionnellement au cours du Carême puis nous vous suggérons de prendre le temps de méditer soit la Parole de Dieu, soit le texte d’un saint et enfin, nous vous invitons à vivre un « effort de Carême ».

Belle montée vers Pâques à chacun !

UN GESTE : Qu’est-ce que le jeûne du Carême ?

Pendant le Carême, les fidèles sont invités à faire pénitence par le jeûne et l’abstinence.

En quoi consiste le jeune du Carême ? Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir.

L’obligation du jeûne : un seul repas le soir sans viande, ni œuf, ni laitage, ni vin. Il s’est progressivement adouci. Actuellement, depuis 1949, le jeûne est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint. L’Église ne nous ordonne de jeûner que 2 fois l’an, ce qui est fort peu. Sont dispensés de jeûner les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

La signification du jeûne de Carême : jeûner a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. De plus, jeûner pendant le Carême n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône.

L’abstinence (s’abstenir de viande) s’impose pour le mercredi des cendres, le vendredi saint et tous les vendredis de ce temps. D’ailleurs elle est demandée par l’Église, chaque vendredi de l’année en souvenir de la mort du Seigneur. Mais il est possible en France de commuer l’abstinence du vendredi par une autre pénitence laissée à la discrétion de chacun (sauf en Carême où elle demeure obligatoire). En fait, il y a peu de chrétiens qui attachent de l’importance au poisson le vendredi.

Le Carême est un temps de pénitence. L’abstinence n’est pas une réelle pénitence. Cette prescription a un caractère symbolique d’un temps de pénitence. Elle rappelle qu’il faut se priver de quelque chose, qu’il faut faire pénitence pendant le Carême. On peut réduire sa consommation d’alcool, de tabac ou de chocolat (!). Le pape Jean Paul II a proposé aussi un usage plus modéré de la télévision pour faire pénitence pendant le carême. Certes, l’Église a assoupli en notre temps les règles et pratiques pénitentielles du Carême catholique, mais elle demande toujours aux fidèles de vivre ces quarante jours comme un temps de pénitence et de conversion. (source Cybercuré)

UNE PAROLE

Quarante jours avant Pâques (sans compter les dimanches), les chrétiens vivent le temps du Carême. Un temps de prière, de jeûne, de partage et de pardon.

L’injustice dans le monde me fait pleurer. Elle crie en moi comme le sang d’Abel.

« Écoute le sang de ton frère qui crie vers moi du sol »*, dit Dieu !

Ce cri me déchire le cœur. Mais cette compassion fait-elle de moi une personne juste pour autant ? Non. Attention, je peux me faire illusion : Dieu seul est juste ! Tout reste à faire…

Mon travail, au monastère, c’est la couture. La couture, ce n’est pas un art mathématique ! On espère toujours que ça va tomber juste, mais ça n’arrive jamais : c’est pourquoi on dit qu’il faut « ajuster les morceaux » : tirer un peu sur le tissu, faire des fronces, recouper… jusqu’à ce que ça tombe correctement.

Dans nos vies, c’est pareil… il faut s’ajuster, et non pas chercher à être « des justes ». S’ajuster, ça ne se fait pas tout seul : il faut être au moins deux pour cela. On croit toujours qu’on a les bonnes manières, les bonnes pensées, les bonnes idées, et que c’est aux autres de s’ajuster à nous ! Mais c’est l’autre qui nous ajuste, on se laisse ajuster par lui, l’autre, au Tout-Autre…

Peu à peu, sans s’en apercevoir, dans la prière, la fidélité, le pardon, on gagne en justesse, et c’est alors seulement qu’on entre dans la justice de Dieu !

Il n’y a pas d’autre recette : avec saint Paul, je veux tâcher de « gagner le Christ, afin d’être trouvé en lui, n’ayant plus ma justice à moi, mais la justice par la foi au Christ, celle qui vient de Dieu et s’appuie sur la foi »**.

Sœur Marie de la Croix, moniale Dominicaine, monastère Notre Dame de Chalais
* Livre de la Genèse ch. 4, v.10
**Lettre de st Paul aux Philippiens ch. 3, v.9

UN EFFORT

Je jeûne de ce qui me détourne de Dieu et des autres, de ce qui est superflu.

DERNIÈRES ACTUS DES CROYANTS